Primeurs de Jean-Pierre Martinez
La devanture d’une épicerie, faisant aussi office de librairie, sert de décor à de savoureux échanges entre un épicier raisonneur et ses drôles de clients en quête de réponses à leurs questions existentielles.
Une farce philosophique mêlant situations rocambolesques et réflexions sur l’absurdité du monde.
Distribution possible à 9 :
1H/8F, 2H/7F, 3H/6F, 4H/5F, 5H/4F, 6H/3F, 7H/2F, 8H/1F
Distribution possible à 8 :
1H/7F, 2H/6F, 3H/5F, 4H/4F, 5H/3F, 6H/2F, 7H/1F
Pièce mise en ligne en janvier 2013
Pièce créée à Château-Gontier, le Rex, le 1er avril 2020
Traduction en espagnol par l’auteur : Frutas y verduras, Farsa filosófica
Traduction en anglais par l’auteur : Of vegetables and books, A Philosophical Farce
Traduction en portugais par l’auteur : De legumes e livros, Farsa Filosófica
Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque
ISBN 978-2-37705-013-0
Novembre 2016
54 pages ; 18 x 12 cm ; broché.
Prix TTC : 9,90 €
Achat auprès de votre libraire
Achat des livres brochés sur les plateformes :
Analyse
La pièce Primeurs est une farce philosophique qui mêle comédie absurde, réflexions existentielles et situations rocambolesques. Elle se déroule principalement devant une petite boutique qui fait à la fois office d’épicerie et de librairie de livres d’occasion, tenue par Socrates, un épicier-philosophe aux répliques pleines de sagesse et d’ironie.
Dans cet univers loufoque où tout sert de prétexte à explorer de grandes idées, des personnages hauts en couleur se croisent et échangent des dialogues mêlant légèreté et profondeur :
– Josiane, cliente excentrique, interroge les mystères de l’existence tout en manipulant bananes et livres. Déclarée morte après un accident absurde avec une machine, elle revient d’entre les morts, offrant une réflexion sur le destin et la résilience.
– Ève, poétesse méconnue, part en quête désespérée d’un exemplaire de son recueil Rimes Orphelines, perdu lors du naufrage de sa péniche. Sa recherche se transforme en rencontre amoureuse lorsqu’elle charme Alban, un lecteur sensible, autour d’un melon partagé.
– Sanchez, commissaire caricatural, enquête sur une affaire improbable : le plagiat de l’univers entier. Entre des troupeaux de licornes et des soupçons sur les champignons hallucinogènes de Socrates, il finit par révéler que tout n’est qu’une gigantesque mise en scène.
La pièce aborde avec satire des thématiques variées :
– La philosophie : Les dialogues, pleins d’ironie, détournent les grands concepts philosophiques, en particulier la quête de sens, avec des questions comme : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ».
– La société et ses absurdités : À travers des situations farfelues et des personnages grotesques, la pièce critique la police, les institutions et les normes sociales.
– L’amour et la condition humaine : Les relations humaines, malgré leur absurdité, illustrent le désir universel de connexion et de reconnaissance.
– Le destin et l’illusion : En traitant le thème de la contrefaçon de l’univers avec humour, la pièce invite à réfléchir sur ce qui est vrai ou faux dans nos perceptions.
La pièce s’achève sur une touche métathéâtrale : Socrates dévoile que ni lui ni Sanchez ne sont ce qu’ils prétendent être, soulignant que tout – dialogues et personnages inclus – n’est qu’un jeu de faux-semblants. La réplique finale de Socrates sur le lancer de tomates résume l’esprit de Primeurs : derrière l’absurde se cache une critique malicieuse et joyeuse de la condition humaine.
Primeurs est une œuvre où l’humour et les réflexions existentielles s’entrelacent avec finesse. Chaque réplique, pleine de double sens, invite à rire tout en interrogeant les absurdités de notre monde.